03 janvier 2008

Naplouse : une opération militaire israélienne impose la fermeture du dispensaire Help Doctors

Ce matin à 6h30, une soixantaine de véhicules militaires et de très nombreux soldats Israéliens sont entrés dans Naplouse. Ils occupent le centre et la vieille ville où ils ont imposé un couvre feu total.

Les membres de l'équipe de Help Doctors à Naplouse font état de nombreux coups de feu dans la vieille ville. Il y aurait peut être des blessés, mais les ambulances de secours sont interdites dans la zone d'opération militaire Israélienne.

Les deux hôpitaux publics de Naplouse (Al Watani pour la médecine et Rafidia pour la chirurgie) sont eux aussi encerclés par les soldats. Ils ont fouillé ce matin les médecins et le personnel hospitalier. Ils contrôlent les arrivés de blessés.

Il n'y a donc plus aucun libre accès aux soins d'urgence à Naplouse pendant les attaques militaires Israéliennes. Non seulement les secours ne peuvent arriver aux blessés mais si jamais ils y parviennent, ces derniers peuvent être arrêtés à la porte des urgences.

Le dispensaire de la vieille ville de Naplouse a été ouvert par Help Doctors en Janvier 2007. Il accueille essentiellement les femmes, les enfants et les personnes âgées de ce quartier pauvre. Nous donnons les médicaments et un laboratoire d'analyse biologique permet de réaliser le suivi des malades chroniques et de dépister des urgences infectieuses. Ce centre médical est ouvert trois jours par semaine et reçoit en moyenne 25 patients entre 9h et 15h. Aujourd'hui l'opération militaire Israélienne de la vieille ville nous empêche d'ouvrir normalement le dispensaire.

Conformément au droit humanitaire international et au respect des conventions internationales de Genève sur la protection des civils et des blessés en cas de conflit armée :

* Help Doctors dénonce ces attaques militaires soudaines et inexpliquées sur une population civile, imposant une restriction totale du libre accès aux soins, y compris d'urgence.

* Help Doctors demande le libre accès des ambulances et le retrait total de l'armée Israélienne positionnée à l'entrée des hôpitaux de Rafidia et Al Watani

* Help Doctors demande le libre accès à son équipe médicale au dispensaire de la vieille ville, pour prendre en charge tous les malades ou blessés qui attendent des soins et des médicaments.

toutes les info sur Naplouse et le dispensaire sur www.helpdoctors.org

07 août 2007

Les barrages en Cisjordanie, une "punition collective" (B'Tselem)

Les barrages en Cisjordanie, une "punition collective" (B'Tselem)
AFP 07.08.07 | 05h00

L'organisation israélienne de défense des droits de l'Homme B'Tselem a accusé mardi les autorités israéliennes en Cisjordanie occupée de se servir des barrages routiers comme d'une "punition collective" à l'encontre des Palestiniens.

Sous le motif d'assurer la sécurité, les barrages routiers "constituent une véritable punition collective", affirme l'ONG israélienne dans un rapport.

Selon cette enquête, l'armée israélienne a mis en place 43 barrages fixes et 455 autres obstructions de routes en Cisjordanie où 312 kilomètres de route sont partiellement ou totalement interdits aux Palestiniens.

"Les autorités israéliennes ont transformé le droit élémentaire à circuler librement en un privilège qu'Israël accorde quand il lui convient", affirme le rapport. "Si les restrictions de mouvement ont été imposées à l'origine pour des motifs sécuritaires, elles ont d'autres objectifs à présent, notamment la création d'un réseau routier +stérile+, c'est à dire sans Palestiniens, pour l'usage des colons et autres Israéliens", poursuit le rapport. Ces restrictions portent notamment sur la nationale 443 reliant la plaine côtière à Jérusalem, à travers la Cisjordanie, et sur la nationale 90 dans la vallée du Jourdain, deux voies à grande circulation que les Palestiniens n'ont pas le droit d'emprunter, sauf pour les résidents de Jérusalem-est annexée. L'organisation réclame la "levée de tous les barrages fixes et autres restrictions de mouvement en Cisjordanie" quitte à renforcer les contrôles aux passages vers Israël et en Israël même, en vue d'empêcher des attentats.

Elle dénonce la poursuite de la colonisation, la jugeant une "entreprise illégale" et propose qu'en attendant de démanteler les implantations, Israël "restreigne la liberté de circulation des colons pour leur propre sécurité au lieu de limiter celle des Palestiniens". En réponse, le ministère de la Justice israélien a affirmé que ces accusations étaient "sans fondement" et souligné dans un communiqué que les barrages ont permis ces dernières années "d'empêcher des milliers d'attaques terroristes". Le ministère reconnaît que le "déploiement des barrages est une cause de tracas" pour les Palestiniens, mais estime que le dommage est modéré compte tenu de leur efficacité sécuritaire. Le Premier ministre israélien Ehud Olmert avait promis lors du sommet quadripartite de Charm el-Cheikh (Egypte) le 25 juin, de faciliter les déplacements des Palestiniens dans ce territoire. Selon la presse israélienne, ces promesses n'ont pas été tenues compte tenu de l'opposition de l'armée à un assouplissement du système de barrages, de crainte de favoriser ainsi la reprise des attaques armées contre des militaires et des colons ou des attentats suicide en Israël même.

Dès octobre 2005, l'armée israélienne avait commencé à tester un plan visant à interdire de façon permanente aux voitures palestiniennes d'emprunter certains axes routiers en Cisjordanie pour renforcer la sécurité d'un quart de million de colons vivant en Cisjordanie, sans compter 200.000 résidents israéliens de Jérusalem-est.

30 juin 2007

Nouveau couvre feu à Naplouse

Les activités du dispenaire de la vieille ville ont été fortement perturbées par le couvre feu imposé par l'armée Israélienne sur Naplouse.

From Ma'an - Eight Israeli soldiers were moderately injured in the northern West Bank city of Nablus on Thursday morning after explosive devices were hurled at the Israeli patrols, Israeli sources reported. In the ongoing incursion, at least four Palestinians have been arrested and numerous Palestinian houses have been transformed into military bases, eyewitnesses have reported.

The Israeli army also took control of local radio stations in order to issue orders to the local inhabitants over the airwaves.

Israeli sources added that Palestinian activists threw four explosive devices towards Israeli patrols in the Al-Qasaba (old city) neighbourhood, injuring eight soldiers, who were transferred to Israeli hospitals.

For their part, Palestinian security sources said that the military operation in the city is still ongoing since it began in the early morning. Fierce clashes continue between the Israeli forces, who are stationed in the old city of Nablus, and Palestinian fighters.

The Palestinian sources added that the Israeli forces conducted an arrest campaign and imposed a curfew on the area. They are also monitoring the entrances of the Nablus hospitals.

Heavy Israeli forces invaded the city on Wednesday evening amidst heavy gunfire. Our Nablus correspondent stated that the Israeli forces also blew up the electricity transformer which supplies power to Amman Street in Nablus.

The Al-Buraq Army, which is affiliated to Fatah, and the Al-Quds Brigades, who are the armed wing of Islamic Jihad, also claimed responsibility for detonating an explosive device next to an Israeli patrol and clashing with Israeli troops near Rafidia hospital on Thursday morning.

Eyewitnesses told our correspondent in Nablus that the Israeli forces transformed dozens of Palestinian homes into military posts and observation towers. The Israeli forces also carried out house-to-house searches.

Eyewitnesses affirmed that several homes were stormed in the Habalah and Qasaba neighbourhoods, and four Palestinians were arrested.

Palestinian sources added that the Israeli forces ransacked the home of Ahmad Tbouq, a former activist who was killed by the Israelis. They arrested all the residents before then detonating an explosive in the house. The Israeli forces also invaded the Sirrisi and Hirzallah neighbourhoods of the city.

Palestinian sources added that the Israeli forces broke into home of the Al-Asaly family in the Rafidia neighbourhood of west Nablus and arrested a young man after searching the house.

The Israeli forces also took control of the frequencies of local radio stations in Nablus and used them to give orders to the local residents.

Nablus TV said that the Israeli forces transmitted the curfew order through the local stations. The TV station called this Israeli practise "illegal" and a violation of the freedom of press. The station called on the international community and humanitarian organizations to exert pressure on the Israelis to stop their violations which damage the freedom of press.

PNI and Fatah condemn invasion

The secretary-general of the Palestinian National Initiative and former information minister, Dr. Mustafa Al Barghouthi, condemned the Israeli attack on Nablus, criticising in particular the siege placed on Rafidia and other hospitals by the Israeli forces.

He added that the Israeli forces have turned more than 30 Palestinian homes into military bases and terrified women and children.

He also pointed out that this incursion into Nablus prevents students from taking their final school exams. It also exacerbates the poor economic situation in Nablus, he said.

Fatah spokesman Jamal Nazzal also condemned the invasion, saying that it called "the credibility of the Israeli government into question."

Considering President Abbas decreed on 26 June that all Palestinian armed groups lay down their weapons – which Nazzal points out was a "very controversial and unpopular [decision] in the Palestinian territories" – Nazzal questions Israel's motives.

Contrary to the Israeli government's stated intentions of bolstering Abbas and his emergency government, "Israel's reaction to the decision [of Abbas'] is harmful, inconsiderate, and is obviously intended to "weaken Abbas's leadership," Nazzal charges in a press statement.

Nazzal adds that the Israeli army's actions in Nablus on Thursday demonstrate "that the military carry out the most important decision-making in Israel, thereby completely ignoring the decisions of the political leadership of Israel."

**updated 13:40, 28 June 07

14 juin 2007

Chaos et guerre civile à Gaza

Nous diffusons ici le communiqué de presse de Mme Véronique De Keyser Députée européenne Belge, Coordinatrice PSE aux Affaires étrangères, suite à la grande violence des combats interpalestiniens de Gaza.


L'Union européenne a une très lourde responsabilité dans la détérioration dramatique de la situation à Gaza déclare l'eurodéputée Véronique De Keyser

Bruxelles, le 14 juin 2007

"Il y a des mois qu'à chaque séance plénière les députés européens interpellent Xavier Solana et Benita Ferrero Waldner pour leur demander de reprendre l'aide directe à la Palestine, de reconnaître enfin le gouvernement d'unité nationale, de ne pas exclure du jeu le Hamas et de cesser jouer un ministre contre un autre, en vain! Nous les avons pressés, d'agir, car nous savions que le temps était compté, qu'avec ce gouvernement, Mahmoud Abbas jouait sa dernière carte, qu'il fallait faire vite. Il fallait dialoguer avec les modérés, sous peine de n'avoir plus en face de nous que des extrémistes", déclare l'eurodéputée Véronique De Keyser, qui fut chef de la mission électorale de l'U.E en Palestine en 2OO6, et est l'une des signataires de l'appel des "quarante cinq" au Parlement européen. Cet appel, qui demandait il y a quelques semaines, la reprise de l'aide directe à la Palestine et la reconnaissance du gouvernement d'unité nationale, amenait également quarante cinq eurodéputés signataires à parrainer les quarante cinq parlementaires du Conseil législatif palestinien emprisonnés par Israël. Des eurodéputés n'avaient d'ailleurs pas hésité à rencontrer de Ismaïl Haniyeh.

Mais les appels du Parlement européen n'ont jamais été entendus. Pas plus que le réquisitoire accablant de la Banque mondiale ou le rapport de Soto, Représentant spécial des Nations Unies, qui vient d'être rendu public. En ne s'écartant jamais du carcan du Quartet, dominé par les Etats-Unis, l'Union européenne rendait inéluctable la faillite du gouvernement d'unité nationale. Ce gouvernement répondait aux exigences du Quartet, mais il ne pouvait se passer ni de l'aide ni de la légitimité internationales. Aux Etats-Unis, comme en Israël, comme dans les bancs des extrémistes en Palestine, on guettait sa chute et nous le savions parfaitement. Mais nous avons fait le jeu des extrémistes et précipité la guerre civile. déclare encore la députée qui a appris avec consternation l'annonce du Président Abbas d'une dissolution du gouvernement.

"Si l'avenir de la Palestine est sombre, la crédibilité de l'Europe dans la région l'est encore davantage. Comment pourrons-nous nous placer encore comme les chantres de la démocratie, si nous n'avons respecté ni les résultats sortis des urnes en 2OO6, ni l'autorité d'un gouvernement d'unité nationale qui représentait 98% de l'opinion publique palestinienne et dont nous avons étroitement parrainé la composition? Louis Michel a décidé de suspendre l'aide humanitaire à Gaza. C'est tout aussi dramatique qu'inacceptable. Je réclame le déploiement immédiat d'une force d'interposition internationale." a conclu Véronique de Keyser

Véronique de Keyser
Députée européenne
Coordinatrice PSE aux Affaires étrangères

15 mai 2007

Grève dans les hopitaux : tout le service public va disparaitre

Naplouse, Dr Régis Garrigue, Président de Help Doctors

C'est totalement passé inaperçu, mais depuis bientôt 3 mois les hôpitaux de Naplouse et de Cisjordanie sont à nouveau en grève. La raison en est toujours la même : l'absence de paiement des salaires. Pour exemple un directeur d'hopital qui gagne 1000 € par mois, n'a reçu que 150 € pour seul salaire des trois derniers mois.

Les hopitaux deviennent des "coquilles vides". Il n'y a plus de médecins et que quelques rares infirmières. Les lits sont occupés à 30 % et seules les interventions "urgentes" sont pratiqués.

Alors comment font les Palestiniens les plus pauvres pour se soigner ?

En Palestine, la bonne santé est un luxe. Malheureusement il n'y a aucune ONG et aucun acteur international dans les hôpitaux. Pourtant la relance du service public de santé est une priorité pour toute la population.

Pour exemple, dans le service de cancérologie de Naplouse, les médecins ne savent jamais ce qu'ils vont pouvoir traiter. Ils font les diagnostiques, mais n'ont pas les médicaments. parfaois ils peuvent démarrer "une cure" mais rarement les continuer au delà. Les patients sont donc condamnés par manque de médicaments et non manque de qualité de soins. C'est bien le blocus économique imposé à l'Autorité Palestinienne par la communauté internationale qui prive le Ministère de la Santé et la pharmacie centrale de Ramallah de 130 medicaments de reference !

La santé est un droit. En aucun cas on ne peut imposer de punition collective à tout un peuple en la privant de libre entré de médicaments sur son territoire et dans ces hopitaux.

08 mai 2007

En Israël, un rapport dénonce tortures et mauvais traitements infligés aux prisonniers palestinien

LE MONDE | 08.05.07 | 14h25 • Mis à jour le 08.05.07 | 16h05
JÉRUSALEM CORRESPONDANT


Malgré une décision de la Haute Cour de justice qui, le 6 septembre 1999, a interdit l'utilisation de "moyens physiques" dans l'interrogatoire des prisonniers, une enquête publiée, dimanche 6 mai, par deux organisations israéliennes de défense des droits de l'homme, B'Tselem et Hamoked, révèle que les mauvais traitements souvent proches de la torture existent toujours à l'encontre des Palestiniens arrêtés.

Basée sur les témoignages de 73 Palestiniens de Cisjordanie interpellés entre juillet 2005 et janvier 2006, cette enquête intitulée "Absolument interdit" démontre que ces exemples "fournissent une indication valable de la fréquence des méthodes utilisées". Tous les entretiens ont été conduits par un avocat, en présence de membres des deux organisations, et permettent d'établir la constance des pratiques utilisées par les soldats, les policiers, les gardiens de prison et surtout par les agents du Shin Bet (service de sécurité intérieure).

Consignées dans des procès-verbaux, les descriptions des méthodes utilisées par les forces de sécurité sont en effet souvent identiques. Elles sont pratiquées pendant une durée moyenne de 35 jours, alors que les détenus sont isolés du monde extérieur, "dans des cellules putrides et suffocantes, mal nourris, humiliés, menacés, insultés, intimidés, victimes de crachats, attachés de façon douloureuse sur des chaises, souvent entièrement nus et soumis à de multiples pressions comme notamment les menaces de représailles contre les membres de leur famille".

Le rapport de 92 pages dénonce les privations de besoins essentiels, les pressions psychologiques, l'affaiblissement physique pour "ramollir la résistance". Seules les initiales des détenus figurent dans le document, afin de les protéger. M. G., 24 ans, raconte : "Pendant les cinq premiers jours, je n'ai rien mangé, car la nourriture qui était servie était très mauvaise. Elle était rassise, sans goût et pas cuite."

Toutes les techniques d'interrogatoire et les moyens utilisés pour obtenir des informations sont répertoriés suivant les témoignages fournis. "Les détenus sont privés de sommeil, sévèrement battus, menottés à tel point qu'ils saignent aux poignets, placés dans des positions inconfortables, contraints de faire des mouvements douloureux", précise le document, qui souligne que "ces méthodes employées sont délibérément mises en oeuvre pour briser l'esprit des personnes interrogées".

Il y a les techniques usuelles et les spéciales auxquelles le Shin Bet a recours contre ceux qui sont qualifiés de "bombes à retardement", c'est-à-dire les personnes susceptibles de détenir des informations cruciales qui permettent d'empêcher des attentats ou de conduire à des personnages importants. Sept méthodes ont été dénombrées qui, "la plupart du temps, impliquent l'utilisation de la violence".

Cela va du "dry beating" - frappes qui ne laissent pas de traces -, au "frog crouch", qui oblige le prisonnier à se tenir sur la pointe des pieds, les mains attachées, avant d'être poussé ou frappé pour qu'il tombe. Quant à la "banana position", elle consiste à lier les pieds et les mains ensemble sous un tabouret alors que le corps est penché en arrière dans une position incurvée. Si certaines pratiques peuvent être considérées comme des mauvais traitements, les interrogatoires spéciaux "tombent sous la classification de tortures" selon les règles internationales. "Leur utilisation n'est pas négligeable, même si ce n'est pas la routine", précisent les deux organisations.

De janvier 2001 à octobre 2006, plus de 500 plaintes ont été déposées. Aucune enquête n'a été ordonnée. Le ministère public a estimé qu'il s'agissait de "nécessité de défense". "Le système d'interrogatoire du Shin Bet est incontestablement appuyé par la Haute Cour de justice", estiment B'Tselem et Hamoked. Le ministère de la justice a critiqué un rapport "basé sur un échantillon non représentatif", "établi de façon tendancieuse en vue de déformer la réalité". "Dans le passé, a-t-il ajouté, les vies de nombreux Israéliens ont été sauvées grâce aux informations ainsi recueillies."

Michel Bôle-Richard
Article paru dans l'édition du 09.05.07.

18 mars 2007

Young Palestinians despair as social fabric unravels

12 Mar 2007 17:22:00 GMT
Blogged by: Megan Rowling

REUTERS/Mohammed Salem
It's common knowledge that life for ordinary Palestinians has got tougher since the election victory of the Islamist group Hamas a year ago pushed Israel to tighten security and Western donors to freeze aid. But just how bad have things become?

"Over the past 12 months, living conditions and personal dignity have declined considerably," Karen Koning AbuZayd, the Commissioner General of the United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees in the Near East (UNRWA), said in a speech at Chatham House think tank in London last week.

She backed up her observation with some concrete examples. Kids are going without shoes. School canteens are shut. Weddings are being postponed. Donkey carts are increasingly being used to transport goods. Jewellers are buying jewellery from their customers rather than the other way round.

Koning AbuZayd also told a depressing story about Palestinian children acting out funeral scenes during their school break-time, complete with a mini "martyr".

The rising violence and restrictions on the movement of Palestinians in Gaza and the West Bank are causing the social fabric to unravel, said the UNRWA head. That's reflected partly in a rise in violent crimes, with more recorded in 2006 than throughout the whole period from 1948 to 2005, she noted.

NO PLACE TO GO

Another sign of the fallout is that more and more Palestinians are trying to leave. According to Koning AbuZayd, some 10,000 headed abroad between July and November last year.

But it's not that easy to find a place to go, reports Steven Erlanger in a feature in the International Herald Tribune revealing the extent of despair among Palestinian children and youth growing up under the second intifada, which began in 2000.

Nader Said, a political scientist at Birzeit University in the West Bank, tells the newspaper that 35 percent of Palestinians over the age of 18 want to emigrate and nearly 50 percent of those between 18 and 30 would leave if they could. "That's a huge indicator...In the worst times here, when Israeli troops were everywhere, the figure in the population was less than 20 percent," he's quoted as saying.

But, according to the paper, it's hard for Palestinians to get permission to go and work in Jordan or the Gulf these days, and though they can seek asylum in Europe, they need a visa to get there first. Cuba and China are a bit more welcoming it appears, but the paper reports that, with many travel agents willing to sell fake documents, some end up getting sent back before they reach their destinations.

The IHT article documents how a lack of jobs and a loss of faith in the prospect of a political settlement are pushing more and more young people to become militants. And children are internalising violence at a very early age.

During an interview Erlanger carries out with a family living in a refugee camp in Gaza, six-year-old Mustafa and his little brother Ahmed suddenly unfurl the new umbrellas they're playing with and shout "Qassams!", referring to the bombs launched by militants into Israel.

Mustafa's mum tells Erlanger that, after watching the news of a family killed by shelling on a Gaza beach last summer, her son said, "I want to be fat, mommy." But why? "Because I want to put on a suicide belt and not have the Israelis see it."

KILLINGS OF WOMEN

Women are also suffering from the brutalisation of Palestinian society. In a recent story from the U.N. news agency IRIN, researchers say the number of killings specifically targeting women (femicide) is on the rise, though getting exact statistics is very difficult.

The article says that in 2006 17 Palestinian women were reported to have been the victims of so-called honour killings, when women are murdered because they're thought to have shamed their families by activities such as sex before marriage.

"The general atmosphere here in Gaza is encouraging this - there is no respect for law, no punishment of criminals and everyone has a gun," Mona Shawa, director of the women's unit at the Palestinian Centre for Human Rights in Gaza, told IRIN.

UNRWA's Koning AbuZayd believes that a bigger focus on the human rights of Palestinians would help emphasise their worsening plight.

At the meeting in London, she recommended that the international community keep a body of rights observers and fact-finders resident in the Palestinian territories, rather than just sending in occasional missions. Their work could lay the foundations for judicial processes to stop the abuses, she suggested.

"The discourse on Palestine is about security, borders and the war on terror," she said. "The discourse on human rights hasn't received the attention it deserves."
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